Ne me dis pas que c’est en vain que je songe à toi, que j’imagine ton corps nu parmi les draps trop secs de ce lit. Tu ne te rends pas compte : j’ai peuplé ma chambre de souvenirs de toi, qui n’ont pas encore eu lieu. Sur cette patère j’ai dit « elle accrochera son manteau », à ce verre j’ai annoncé « tu garderas le goût de ses lèvres ».
Tu crois pouvoir déposséder tous les objets de cette pièce auxquels tu appartiens désormais ? Et j’ai juré à l’arbre en face de la fenêtre « quand ses yeux te verront, tu refleuriras comme au printemps ». Te crois-tu seulement capable d’empêcher que se réalisent mes promesses à la nature et à la vie ?
Tu crois pouvoir déposséder tous les objets de cette pièce auxquels tu appartiens désormais ? Et j’ai juré à l’arbre en face de la fenêtre « quand ses yeux te verront, tu refleuriras comme au printemps ». Te crois-tu seulement capable d’empêcher que se réalisent mes promesses à la nature et à la vie ?