Dezember 2002

Dienstag, 26. Januar 2010

Introduction

Je suis laid. Je ressemble à ces grands arbres bossus, décharnés par l’hiver. Ceux qui me désirent se désolent vite ; et même les corbeaux qui volent autour de moi ont meilleure allure. Loin de mon ombre je te regarde comme la vie ; le printemps n’a pas d’autre visage que le tien, ma belle.

Je t’aurai prévenue ; écoute-ceci pour te l’entendre dire autrement : si tu veux partager avec moi ma solitude, si tu veux échanger ta richesse contre ma misère, sache que cet hiver, quelle que soit la saison, règne en maître dans mon cœur ; cette neige, c’est dans mon cœur qu’elle tombe, et les flocons en percent les parois. Ma vie ressemble à ces grands arbres dénudés, presque morts, à peine confiants dans l’espoir du printemps.