Ce paysage de champs déserts, noyés dans le brouillard et dans la pluie, la désolation de la terre sous la désolation du ciel, me rappelle les steppes de Mongolie, ou d’une Russie perdue au fond de la France. Je contemple cette nature farouche et sincère, je hurle au vent et à la brume. Je crie ton nom à l’immensité sans écho.
Le soir, trempé jusqu’à l’os, mon corps se réchauffe au coin du feu ; les flammes s’élèvent et se transmettent même aux branchages humides. Tu comprendras bien sûr le message, de cette steppe que j’ai portée sur mon cœur lourd à cet âtre où tous les bois flambent – même ceux que le sinistre hiver avait condamnés !